Comprendre la Vision 2030 de l ‘Union des Comores sous le Leadership du Président S.E Azali ASSOUMANI

L’Union des Comores, archipel de l’océan Indien, navigue dans un paysage politique complexe. En janvier 2024, Azali Assoumani a été réélu pour un troisième mandat à la présidence après avoir remporté le premier tour de l’élection présidentielle du 14 janvier.

Déjà élu en 2016, après une décennie d’absence politique, il a ensuite remporté trois scrutins consécutifs en 2016, 2019, et 2024. Sous son leadership, le gouvernement a initié des réformes structurelles majeures, notamment la révision du système de rotation présidentielle entre les îles de Grande Comore, Anjouan, et Mohéli, pilier de l’équilibre politique comorien. Bien que saluées par certains, ces réformes ont engendré des débats et des critiques sur leur impact sur la stabilité nationale.

L’économie des Comores a enregistré une croissance de 3 % en 2023, impulsée par le retour des grands mariages traditionnels, favorisant l’arrivée de la diaspora, notamment de France. Ces événements, centraux dans la culture comorienne, ont des répercussions économiques significatives, apportant des devises et stimulant la demande de services.

En janvier 2023, pour contrer une inflation de 12,4 % en 2022, le gouvernement a augmenté les salaires des fonctionnaires, ce qui a contribué à réduire l’inflation à 9,2 % en 2023. La banque centrale a relevé son taux directeur de 50 points de base en juillet 2023, stabilisant ainsi les prix grâce à une gestion plus stricte de la liquidité.

Le secteur de la construction a profité d’une hausse des dépenses publiques, tandis que l’agriculture et la pêche ont bénéficié de la hausse des prix agricoles et de conditions climatiques favorables. Néanmoins, le déficit budgétaire s’est creusé, atteignant 4,4 % du PIB en 2023, en raison d’une augmentation substantielle des dépenses publiques en capital.

L’économie comorienne devrait continuer à se redresser après la pandémie de COVID-19, avec une croissance prévue de 3,3 % en 2024 et de 4,2 % en 2025-2026, soutenue par la consommation privée et l’investissement public, notamment dans les infrastructures comme la construction de l’hôpital El Maarouf, de l’hôtel Galawa, et la réhabilitation des routes et ports. La loi sur l’énergie de 2023, favorisant la production d’électricité à partir de sources renouvelables, soutiendra également cette reprise économique.

À moyen terme, des réformes structurelles comme la création d’un registre de crédit et d’un système de garantie partielle de crédit, ainsi que l’application de la loi sur le crédit-bail, renforceront la reprise économique. Bien que le taux de pauvreté, en baisse, demeure élevé, il devrait atteindre 36,2 % d’ici 2026. La consolidation des finances publiques et l’amélioration de l’efficacité des dépenses seront cruciales pour réduire le déficit budgétaire à 2,2 % du PIB d’ici 2026.

Les Comores font face à d’importants défis sociaux, exacerbés par une forte densité de population, avec 465 habitants par kilomètre carré, et une population jeune (53 % ont moins de 20 ans). Cette densité exerce une pression sur les ressources naturelles et l’environnement, tandis que la topographie et la situation géographique rendent l’archipel vulnérable aux effets du changement climatique, avec 54,2 % de la population vivant dans des zones à risque.

Environ 45 % de la population vit en dessous du seuil national de pauvreté, et 44 % souffrent d’insécurité alimentaire modérée ou sévère. Le système éducatif comorien est sous pression, les enfants terminant en moyenne 8,4 années de scolarité à l’âge de 18 ans. La malnutrition chronique affecte 31 % des enfants, freinant leur développement.

Malgré ces défis, des avancées ont été réalisées dans le domaine de la protection sociale. Depuis 2015, les Comores ont instauré des programmes de « filet de sécurité » pour soutenir les ménages très pauvres et renforcer leur résilience. Bien que ces programmes aient contribué à améliorer le capital humain et la résilience des plus vulnérables, leur impact demeure limité par une couverture insuffisante, soulignant la nécessité d’une expansion continue pour mieux répondre aux besoins de la population.

L’Union des Comores est un archipel qui, en dépit de défis majeurs, a réalisé des progrès significatifs sur plusieurs fronts grâce à des réformes politiques, économiques et sociales. La réélection d’Azali Assoumani et la poursuite des réformes structurelles démontrent une volonté de stabiliser et moderniser le pays. Sur le plan économique, la reprise post-COVID et les investissements publics sont des signes encourageants, bien que le pays reste vulnérable face à l’inflation et au déficit budgétaire.

Les défis sociaux, tels que la pauvreté, la malnutrition et la pression démographique, nécessitent une vigilance constante. Les programmes de protection sociale en place ont montré des résultats positifs, mais leur impact doit être amplifié pour améliorer leur portée et leur efficacité. À long terme, la clé du développement des Comores réside dans une croissance économique inclusive, une gouvernance stable, et une gestion durable des ressources naturelles et des risques climatiques.

En 2023, l’Union des Comores a accédé à une position de responsabilité sur la scène internationale en assumant la présidence de l’Union Africaine (UA). C’est la première fois que ce petit État, souvent perçu comme modeste sur le plan économique et politique, prend en charge une telle mission. La présidence de l’UA représente non seulement un honneur, mais aussi un défi considérable, impliquant de guider les efforts continentaux vers l’Agenda 2063, qui vise à transformer l’Afrique en un continent prospère et intégré d’ici 2063.

L’élection de S.E. Azali Assoumani à la tête de l’UA lors du 36e sommet de l’organisation à Addis-Abeba reflète la confiance placée en cette nation insulaire pour naviguer à travers les nombreux défis auxquels l’Afrique est confrontée. Parmi ces défis, les séquelles persistantes de la pandémie de COVID-19, qui a non seulement coûté des vies, mais a aussi exacerbé les inégalités économiques, alourdi la dette extérieure des pays africains, et intensifié la pression sur les ressources publiques nécessaires pour le développement.

Sous la présidence des Comores, l’UA doit également affronter des crises de sécurité persistantes sur le continent, notamment l’extrémisme violent et les changements anticonstitutionnels de gouvernement, surtout dans des régions comme le Sahel. Malgré les efforts concertés au niveau continental, sous-régional et international, ces défis demeurent une menace pour la stabilité et la paix en Afrique. Cependant, avec un leadership efficace, il est possible pour l’Afrique de surmonter ces obstacles et de continuer sur la voie du développement durable.

Un des axes majeurs de cette présidence comorienne est la promotion de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), considérée comme un moteur essentiel de la croissance économique africaine. À ce jour, 48 pays africains ont ratifié cet accord, et huit d’entre eux ont déjà commencé à échanger sous ses termes. Cette initiative vise à créer un marché unique africain, favorisant le commerce intra-africain, stimulant l’industrialisation, et réduisant la dépendance du continent aux marchés extérieurs.

Au-delà des enjeux économiques, la présidence comorienne accorde une importance particulière au rôle des jeunes et des femmes dans la transformation de l’Afrique. Le continent, riche en ressources humaines, doit capitaliser sur l’ingéniosité et l’énergie de ses jeunes et de ses femmes pour accélérer la croissance et le développement durable. Cet accent sur l’inclusion sociale est essentiel pour garantir que les bénéfices du développement soient partagés équitablement et que tous les segments de la société participent activement au progrès du continent.

Malgré la portée historique de cette présidence, les Comores font face à des défis significatifs, en particulier sur le plan financier. Le budget de 11 millions de dollars alloué à cette mission a mis en lumière la dépendance accrue du pays envers des partenaires extérieurs, comme la France, malgré la volonté de l’UA de s’autonomiser dans ses initiatives. En outre, les tensions politiques internes aux Comores, notamment les manifestations liées au troisième mandat du président Assoumani, ont ajouté une pression supplémentaire sur la gestion de cette responsabilité continentale.

Malgré ces nombreux défis, les Comores ont su obtenir des résultats appréciables et ont gagné le soutien de leurs pairs et des partenaires internationaux. Cela prouve que la détermination et l’engagement sont aussi importants que la puissance économique pour diriger l’UA. Cette présidence a montré qu’un État, même de petite taille, peut jouer un rôle crucial à condition de faire preuve de compétences et de vision pour créer une synergie autour des questions d’intérêt commun.

La faiblesse du bureau de l’UA a été identifiée comme un problème récurrent au cours des dernières présidences, avec des conséquences plus marquées en 2023. Il a été suggéré que les Comores auraient pu obtenir de meilleurs résultats avec un bureau pleinement opérationnel. Cela souligne la nécessité pour l’UA de développer des mécanismes de soutien plus robustes, tant sur le plan financier que structurel, pour garantir que les futurs présidents bénéficient du soutien nécessaire pour relever les défis auxquels le continent est confronté.

La présidence des Comores à l’UA en 2023 a ainsi démontré qu’un petit État peut avoir un impact significatif sur les affaires continentales, à condition de bénéficier d’un soutien adéquat. Les leçons tirées de cette expérience pourraient contribuer à renforcer les structures de gouvernance de l’UA, assurant que les futurs présidents puissent mieux répondre aux défis globaux du continent.

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a pour sa part récemment approuvé un financement de 135 millions de dollars pour l’Union des Comores, marquant le plus important soutien financier jamais accordé à l’archipel. Ce financement est destiné au Projet d’aménagement d’un corridor maritime et de facilitation du commerce régional (PACMFCR), visant à moderniser et étendre les ports de Moroni et Boingoma, ainsi qu’à créer une zone économique spéciale. Principalement financé par un don de 133 millions de dollars du Fonds africain de développement, complété par 2 millions de dollars de la Facilité d’appui à la transition, ce projet représente une avancée majeure pour l’économie comorienne.

Les Comores, qui dépendent du transport maritime pour environ 90 % de leurs échanges commerciaux, souffrent de la mauvaise qualité de leurs infrastructures portuaires, ce qui augmente les coûts et rend l’économie vulnérable aux chocs extérieurs. Le projet PACMFCR vise à améliorer la connectivité nationale et internationale des Comores, promouvoir l’intégration régionale, et créer un environnement favorable au développement de chaînes de valeur locales dans les secteurs de la pêche et de l’agriculture.

Les ports de Moroni et Boingoma seront agrandis, avec la construction de nouveaux quais, et les services douaniers modernisés pour faciliter le commerce. Une zone économique spéciale sera mise en place pour soutenir la logistique des importations et exportations, maximisant ainsi le potentiel agricole du pays.

Ce projet intègre également une dimension de genre, prévoyant la construction de boutiques pour les femmes, équipées de chambres froides solaires et de solutions de transport frigorifiques, afin de soutenir les coopératives féminines dans la chaîne de production des produits halieutiques et agricoles. Cette approche vise à renforcer l’autonomisation des femmes et à intégrer davantage de segments de la population dans le développement économique du pays.

Le PACMFCR est une composante clé du Plan Comores Émergent 2030, qui aspire à transformer l’économie comorienne en une économie émergente d’ici la fin de la décennie. Ce plan ambitieux bénéficie du soutien de plusieurs institutions internationales, dont la Banque européenne d’investissement, la Banque mondiale, la Banque islamique de développement, et l’Agence française de développement, avec la Banque africaine de développement jouant un rôle de premier plan dans le financement des infrastructures de transport.

Le soutien du Groupe de la Banque africaine de développement aux Comores ne s’arrête pas là. Avec un engagement total de 106,7 millions de dollars pour dix projets aux Comores, principalement dans les secteurs des transports et de l’énergie, la Banque a déjà dépassé les promesses faites lors de la Conférence des partenaires au développement des Comores à Paris en 2019, où elle avait promis 150 millions de dollars. De nouveaux projets, d’une valeur de 68 millions de dollars, ont été approuvés, et la Banque prévoit d’investir 182,5 millions de dollars supplémentaires entre 2024 et 2025 pour soutenir des initiatives transformatrices.

Le Document de stratégie pays de la Banque pour les Comores (2021-2025) met l’accent sur les infrastructures, en particulier à travers le Programme de réhabilitation du réseau routier (PRRR), financé à hauteur de 97,4 millions de dollars. Parmi les projets soutenus, la réhabilitation de la route nationale 2 (RN2), cruciale pour désenclaver des zones économiques clés et améliorer l’accès aux villes touristiques, a été entièrement financée par la Banque pour un montant de 30 millions de dollars. La réfection des routes RN3 et RN4, également financée par la Banque, vise à renforcer la connectivité de l’île de la Grande Comore.

D’ici 2026, ces projets devraient non seulement réduire le trafic moyen, les coûts d’exploitation des véhicules et la durée des trajets, mais aussi stimuler le développement économique local en améliorant l’accès aux marchés et en facilitant les échanges commerciaux.

Cette série d’investissements illustre l’engagement de la Banque africaine de développement à aider les Comores à réaliser leur Vision 2030. Cette vision ambitieuse, qui se veut une feuille de route pour transformer l’Union des Comores en une économie émergente, repose sur plusieurs piliers stratégiques essentiels, notamment la modernisation des infrastructures, le renforcement des institutions, et la promotion d’un secteur privé dynamique.

L’Union des Comores se trouve à un carrefour décisif de son développement. Le soutien accru de partenaires internationaux, notamment à travers des investissements dans les infrastructures et les services publics, témoigne de la confiance de la communauté internationale dans le potentiel du pays à surmonter ses défis structurels et à s’engager sur une voie de croissance inclusive et durable. Le succès de la Vision 2030 dépendra non seulement de la mise en œuvre effective de ces projets, mais aussi de la capacité du pays à maintenir une gouvernance stable et à mobiliser l’ensemble de la population comorienne autour de cette ambition commune.

L’Union des Comores, à travers sa Vision 2030, affiche une ambition audacieuse de transformation économique et sociale. Ce plan vise non seulement à surmonter les défis historiques du pays, mais aussi à ouvrir une nouvelle ère de prospérité pour tous les Comoriens. Lors de la Conférence des partenaires au développement des Comores en 2019, plus de 4,3 milliards de dollars de promesses d’investissement ont été mobilisés, reflétant la confiance de la communauté internationale en cette vision et la capacité des Comores à transformer ces engagements en projets concrets.

Le Plan Comores Émergent (PCE) se concentre sur plusieurs secteurs stratégiques, dont l’agriculture, le tourisme, et l’économie bleue, qui sont considérés comme des piliers de la transformation économique du pays. L’agriculture, qui représente une part importante du PIB comorien, est au centre de cette stratégie.

La Vision 2030 met l’accent sur la modernisation de ce secteur, l’amélioration des rendements, et le développement de l’agro-industrie, afin de diversifier l’économie et réduire la dépendance aux importations alimentaires. Ces efforts nécessitent des investissements dans les infrastructures, la formation de la main-d’œuvre, et l’adoption de technologies modernes pour produire selon les normes internationales.

Le tourisme, avec ses plages immaculées, ses paysages époustouflants, et sa riche culture, représente une autre opportunité majeure. Malgré le faible nombre de visiteurs en 2017 (seulement 28 000), ce secteur est perçu comme une chance de développement durable. La Vision 2030 propose de développer le secteur touristique de manière à préserver l’environnement tout en stimulant l’économie locale à travers le développement des services, de l’artisanat, et des infrastructures.

L’économie bleue, qui repose sur l’exploitation durable des ressources marines, est également un élément central de cette stratégie. Avec une vaste zone maritime, les Comores possèdent un potentiel considérable dans les domaines de la pêche, de l’aquaculture, et du transport maritime. Pour réaliser ce potentiel, il est nécessaire de moderniser les infrastructures portuaires, de renforcer la gestion des ressources maritimes, et d’attirer des investissements dans ces secteurs. La clé réside dans une exploitation durable des ressources marines, garantissant que les bénéfices soient équitablement partagés parmi tous les Comoriens, en particulier les communautés côtières.

La Vision 2030 des Comores repose aussi sur un engagement fort en faveur de la gouvernance et de l’inclusivité sociale. La réussite de cette vision passe par une gouvernance transparente et responsable, où chaque citoyen se sent représenté et entendu. Cela implique de renforcer l’État de droit, de lutter contre la corruption, et de s’assurer que les institutions publiques servent le bien-être de tous, plutôt que des intérêts particuliers. L’inclusivité sociale est également au cœur de cette vision, avec des investissements dans l’éducation et la santé, pour que chaque Comorien ait accès à une éducation de qualité et aux soins nécessaires pour vivre une vie saine et productive.

La modernisation des institutions comoriennes est une autre priorité de la Vision 2030. La réforme constitutionnelle de 2018 a marqué un tournant dans la restructuration des pouvoirs exécutif, législatif, et judiciaire, visant à soutenir la gouvernance politique et le développement durable. La modernisation de l’administration publique, centrée sur l’amélioration de la qualité des services publics et la transparence dans la gestion des affaires publiques, est essentielle pour la réalisation des objectifs de la Vision 2030.

En matière de finances publiques, un des objectifs clés de la Vision 2030 est d’améliorer la mobilisation des ressources internes et la gestion des finances publiques. Cela inclut le renforcement des capacités des administrations douanières et fiscales, la réduction des dépenses fiscales inefficaces, et l’élargissement de l’assiette fiscale. Une gestion plus efficace des finances publiques créera une marge de manœuvre budgétaire nécessaire pour financer les investissements vitaux au développement du pays.

La Vision 2030 insiste également sur l’amélioration de la résilience des Comores face aux chocs externes, qu’ils soient économiques, climatiques, ou sanitaires. Les événements récents, tels que le cyclone Kenneth en 2019 et la pandémie de COVID-19, ont révélé la vulnérabilité du pays et souligné l’importance de renforcer sa résilience.

La transition vers les énergies renouvelables et la gestion durable des ressources naturelles sont donc prioritaires. Le développement de sources d’énergie renouvelable, comme l’énergie solaire et éolienne, est crucial pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles importés et pour promouvoir une croissance économique durable.

Malgré ces ambitions, les défis à relever sont nombreux. La faiblesse des institutions, la vulnérabilité aux chocs externes, et les limitations en termes de ressources humaines et financières sont autant de contraintes à surmonter. La mise en œuvre des réformes nécessaires exigera un engagement soutenu du gouvernement ainsi qu’une coopération étroite avec les partenaires internationaux.

La Vision 2030 des Comores représente une feuille de route ambitieuse pour transformer l’Union des Comores en une économie émergente d’ici 2030. En mettant l’accent sur la transformation économique, la modernisation des institutions, et l’amélioration de la résilience, cette vision aspire à créer un avenir plus prospère et durable pour tous les Comoriens.

La réalisation de cette vision dépendra de la capacité du pays à mobiliser les ressources nécessaires, à mettre en œuvre les réformes clés, et à maintenir un engagement fort en faveur du développement. Les Comores, bien que confrontées à de nombreux défis, ont la possibilité de tracer une nouvelle voie de prospérité et de stabilité, avec le soutien continu de la communauté internationale et l’engagement actif de leur population.

Par ailleurs, Lors de la Conférence des Partenaires au Développement de l’Union des Comores, dédiée au financement du « Plan Comores Émergentes 2030 », le Maroc a réaffirmé son engagement à soutenir les Comores dans cette phase prometteuse. Le pays a souligné l’importance d’un partenariat renforcé et optimisé, basé sur une relation historique et fraternelle. Le Maroc a également salué la mobilisation des partenaires internationaux pour accompagner la modernisation des Comores sur les dix prochaines années.

Au centre de cette coopération se trouve le secteur de la formation, avec 1281 lauréats comoriens déjà formés dans les universités marocaines, et 609 autres actuellement en formation. Dans le cadre du plan « Comores Émergentes », le Maroc accueillera 3000 nouveaux boursiers d’ici 2030, tout en renforçant la coopération technique pour former des cadres comoriens dans des secteurs clés.

Des initiatives concrètes ont été présentées, l’accueil de 3000 nouveaux boursiers, répartis entre universités et formations professionnelles, d’ici 2030. Le déploiement d’actions de coopération technique et d’échanges pour former des cadres comoriens dans des domaines clés tels que la pêche, l’agriculture, l’habitat, et les douanes.
Une coopération renforcée entre l’ONEE et les autorités comoriennes pour répondre aux besoins en eau et en électricité. L’envoi de missions d’expertise dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche, ainsi que le développement du secteur des énergies renouvelables aux Comores avec l’assistance à la mobilisation des financements internationaux nécessaires.

L’intérêt s’avère grandissant des opérateurs économiques marocains pour les Comores, notamment dans les télécommunications, l’assurance, les nouvelles technologies, l’énergie, et l’agro-industrie et notamment les banques marocaines qui envisagent de s’implanter aux Comores en soutenant le développement du secteur bancaire et en participant à la dynamique économique du pays.

Le Maroc continue d’accompagner les Comores de manière concrète et durable, que ce soit dans un cadre bilatéral ou à travers des actions triangulaires avec d’autres partenaires internationaux.

Le Maroc, par ce partenariat stratégique, se positionne comme un allié indéfectible dans la réalisation de la Vision 2030 des Comores, marquant ainsi son engagement ferme pour l’émergence et la prospérité de l’Union des Comores.

Rappelons enfin que La Fondation des Trophées de l’Africanité (Fta) avait décerné le Prestigieux Prix de l’Africanité 2022 au président de l’Union des Comores, Azali Assoumani comme un vibrant hommage aux réformes entamées depuis son accession à la présidence de la république des Comores, aux investissements réalisés dans les infrastructures de base et à l’engagement de faire face aux défis et aux enjeux internationaux à travers le Plan Comores Emergent (PCE).

Rapport FTA 2024
Nasrallah Belkhayate

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