Message de cigogne
Dieu des terre et des cieux a élevé les cimes ;
Elles sont, de ce chant, le divin parfum,
C’est là que sublimé de ses vents impétueux,
Le message voltige et atteint son destin.
Maroc, terre aux mille saints, s’en réjouit ;
Fés, frémit, et se prosterne ;
Marrakech, entendit sa voix, se mit à danser de joie ;
Et Tanger trembla et leva ses mains au ciel.
Dieu que le berger connait, Dieu que l’enfant adore,
Ta gloire à ces instants murmure le secret ;
Sur le sommet du Toubkal, Tu es Témoin ;
Par Ta grâce Seigneur, entends nos voix !
Paisibles douars de ces vallées et montagnes,
Comme l’ont bâtis nos valeureux héros du passé,
Dans la tendresse des nuits, au firmament du Trône Divin,
La lumière des saintes paroles du Livre glissent dans nos vies.
Ne voyez-vous donc pas le bonheur des cigognes ?
Sur les dômes sacrés des minarets des mosquées ?
N’entendez-vous jamais leur appel à la prière ?
Retentir l’écho de l’au delà qui se rapproche à petits pas ?
Quoi ! l’âme frissonne et sait déjà ;
Entre le ciel et nous, est-il une muraille invisible ?
Vos yeux, toujours levés vers la nuée des anges,
Vos yeux voient – ils un autre reflet ?
Pour s’envoler, Seigneur, où ta voix les appelle,
Les étoiles de la nuit ont les mêmes habitudes,
Au cœur de la nuit, les voilà en ablution, les voilà debouts ;
Entendez vous ces soupirs en commun qui se rejoignent la haut !
Que la voix des Sages demeurent à jamais en nous ,
La prière du juste est le bateau de Noé des éternels mortels ;
Et nous, pêcheurs, Dieu : nous n’avons qu’une seule prière !
Présence aux cotés de Ton Noble Messager, paix et salut sur lui.
Nasrallah Belkhayate