Sagesse de la fin du Ramadan

Le verset 40 de la sourate Ar-Rûm est une lumière divine qui éclaire le cœur de ceux qui doutent, un rappel céleste adressé à l’humanité tout entière : « C’est Allah qui vous a créés, puis Il vous a pourvus, puis Il vous fera mourir, puis Il vous fera revivre. Y a-t-il parmi vos associés quelqu’un qui fasse tout cela ? Gloire à Allah, Il est au-dessus de ce qu’ils décrivent. »

Ce verset ne se limite pas à une description du cycle de la vie, il est un appel puissant à la reconnaissance, à la réflexion et à la purification de notre parole. Il nous rappelle que tout vient d’Allah : notre existence, notre subsistance, notre fin et notre résurrection.

Il ne laisse aucune place au doute, aucun espace à l’ingratitude. Lorsque l’être humain se plaint, lorsqu’il réduit sa vie à ses manques, ses frustrations ou ses pertes, il oublie que chaque souffle, chaque instant, chaque goutte d’eau, chaque sourire est un don divin.

Allah est Celui qui crée sans être créé, qui donne sans attendre, qui reprend avec sagesse, et qui ramène à la vie pour juger avec justice. À la lumière de ce verset, se plaindre devient un manque de lucidité, une faiblesse de foi, une erreur de perspective.

Car Allah, en vérité, est au-dessus de ce que les hommes imaginent, au-dessus de ce qu’ils Lui associent, au-dessus des limites qu’ils Lui prêtent. Ce verset est donc une école de vie : il enseigne la gratitude, le contentement, la foi en la sagesse divine, et surtout l’humilité devant Celui qui détient les clés de toute chose.

Il nous oriente vers une parole noble, une parole qui élève, qui remercie, qui reconnaît, qui inspire. Il nous éloigne des discours amers, des complaintes permanentes, des critiques injustes de la vie et du destin. Par ce rappel, Allah nous invite à parler des bienfaits plutôt que des manques, à voir la lumière plutôt que l’ombre, à glorifier plutôt qu’à blâmer.

Il nous montre que notre langue doit devenir un instrument de foi et non un écho de nos peurs. Dire du bien, c’est glorifier le Créateur. Se rappeler les grâces reçues, c’est honorer Celui qui pourvoit. Parler avec sagesse, c’est témoigner de notre confiance en Allah. Ainsi, ce verset devient un appel à transformer notre manière de parler, de penser et de vivre.

Un appel à abandonner les plaintes pour les louanges. À délaisser les accusations envers la vie pour une reconnaissance de la sagesse divine. À comprendre que rien ne nous appartient, que tout nous est confié, et que le simple fait d’exister est une faveur infinie. Ce verset, sans élever la voix, vient nous remettre à notre juste place : celle d’un être créé, guidé, aimé et ressuscité par une volonté suprême et parfaite.

Voilà pourquoi, au lieu de se plaindre, il faut se souvenir. Au lieu de gémir, il faut méditer. Au lieu de douter, il faut dire : Alhamdoulillah.

Aid Mabrouk.

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