Renaissance de l’Amitié France – Afrique
En tant que citoyen africain profondément attaché, avant tout, aux relations amicales entre la France et l’Afrique.
Je souhaite exprimer ma gratitude pour les engagements récents de la France, notamment le soutien réaffirmé à la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental et la proposition d’un nouveau cadre stratégique entre les deux nations.
Ces initiatives témoignent d’une volonté sincère de renforcer les liens historiques et stratégiques qui unissent les deux puissances régionales.
Cependant, à l’heure où la France redéfinit sa diplomatie et où l’Afrique émerge comme un continent de promesses, il est impératif de réinventer nos relations sur des bases de respect mutuel, d’échanges féconds et de construction d’un avenir partagé.
Nous proposons la création d’un corridor de compétences et d’innovations reliant nos deux continents. Ce programme faciliterait la mobilité des jeunes entrepreneurs, chercheurs et artistes africains, leur ouvrant les portes de la France pour échanger leurs savoirs, s’enrichir des innovations françaises et, en retour, apporter des idées nouvelles et des solutions concrètes aux défis communs tels que le changement climatique, la santé publique et l’essor des nouvelles technologies.
La mise en place d’un cercle d’experts et de jeunes talents issus des diasporas, chargé de conseiller la France dans ses relations avec l’Afrique, permettrait d’intégrer des voix enracinées en France mais connectées à leurs origines.
Ces perspectives précieuses refléteraient les besoins et les aspirations de l’Afrique moderne.
Pour envisager sans détour la création d’incubateurs et catalyseurs franco-africains en France et en Afrique, où ingénieurs, entrepreneurs et inventeurs collaboreraient pour développer des solutions en matière d’agriculture durable, d’éducation inclusive et d’énergie renouvelable.
Ces plateformes seraient des lieux de renaissance où, main dans la main, la France et l’Afrique réapprendraient à se connaître, se respecter et s’enrichir mutuellement d’une nouvelle maniére.
L’instauration pour citer cet exemple d’un visa offrant aux talents africains porteurs de projets à fort impact la possibilité de circuler librement en France favoriserait les échanges et les collaborations avec leurs homologues français.
Ce visa reconnaîtrait la diaspora non seulement comme une communauté résidente, mais comme une force motrice pour le renouveau des liens franco-africains.
Il faut le savoir, l’heure est venue de catalyser la réconciliation et de faire renaître un pacte d’amitié sincère entre la France et l’Afrique, basé sur la reconnaissance, la collaboration et une vision commune du futur.
Nous avons foi en cette mission, car nous savons que les talents africains, intégrés dans un cadre de coopération harmonieux, sont la clé pour construire un pont indestructible entre nos nations.
Les prochains États Généraux des Diasporas Africaines, prévus en cette fin d’année par l’équipe du Haut-Commissariat des Diasporas Africaines (HCDAF), incarnent justement cette force de l’intelligence collective de la diaspora en France. Cet événement orchestré avec fraternité par Rachida Kaaout sa fondatrice vise à fédérer les compétences et les talents des diasporas africaines pour renforcer les relations entre la France et l’Afrique. Et du coup démontrer que les talents africains et français peuvent ensemble réussir ce beau challenge.
Permettez-moi de citer les mots de feu Jacques Chirac, qui, lors d’un discours à Yaoundé en 2001, déclarait : « L’amitié, elle est, pour beaucoup d’entre nous, le fruit de liens anciens, étroits, confiants. Au-delà de ce cercle, c’est aussi ce mot, l’amitié, qui vient à l’esprit pour caractériser l’attention que l’Afrique et la France se portent mutuellement. »
Avec toute notre détermination, nous vous invitons à ouvrir un nouveau chapitre, celui où la France, par l’innovation et l’audace, offre à l’Afrique non pas un regard condescendant, mais une main tendue, prête à bâtir enfin ce fameux pont de la Renaissance France-Afrique.
Nasrallah BELKHAYATE