Mohammed V et Houphouët-Boigny : Deux Pères de la Sagesse Africaine (paix à leurs âmes)

Dans les pages dorées de l’histoire de l’Afrique moderne, certains noms brillent comme des étoiles qui veillent encore sur notre destin. Sa Majesté le Roi Mohammed V (paix à son âme) et le Président Félix Houphouët-Boigny (paix à son âme) furent de ceux-là, des hommes d’État, des pères pour leur peuple et des artisans patients de l’indépendance et de la paix.

Ils ont su, chacun dans sa terre, montrer qu’un leader véritable est avant tout un serviteur, qu’un chef courageux sait tendre la main, bâtir des ponts et offrir à son peuple plus qu’une liberté symbolique : une stabilité, une dignité et une vision d’avenir.

Mohammed V (paix à son âme) fut ce roi humble et ferme, qui refusa de trahir l’âme de son peuple malgré l’exil et les pressions. En 1955, à son retour, il prononça ces mots inoubliables : « Nous reprenons notre place légitime parmi les nations libres ». Ces mots redonnèrent espoir à tout le Maghreb.

Pendant ce temps, au cœur de la Côte d’Ivoire, Houphouët-Boigny (paix à son âme), médecin de formation, comprit qu’un pays se soigne comme un patient : avec patience, dialogue et paix. On le surnomma le « Sage de Yamoussoukro » pour sa capacité à apaiser les tensions et unir les cœurs.

En 1958, il déclara devant son peuple : « Nous voulons l’indépendance, mais dans la paix et le respect mutuel ». Cette phrase résonne encore dans les villages et les villes de Côte d’Ivoire. Il montra qu’on peut dire « Non » à l’injustice sans dire « Oui » au chaos.

Ces deux hommes avaient un même rêve : une Afrique qui se libère de ses chaînes sans se déchirer, qui avance sans renier son âme, qui construit sans vendre sa dignité. Tous deux surent que l’éducation est la clé : Mohammed V (paix à son âme) fit ouvrir des écoles, invita ses enfants à apprendre, à lire leur histoire.

Houphouët-Boigny (paix à son âme) multiplia les collèges et forma une élite ivoirienne qui ferait rayonner la Côte d’Ivoire bien après lui. Il disait : « Sans l’école, nous resterons toujours petits ». Par ces mots, il rappela que la plus grande richesse d’un pays, c’est son peuple instruit.

Ils n’étaient pas que des chefs : ils étaient des pères, écoutant les paysans, serrant la main du plus humble, acceptant la critique. Dans leurs capitales, Rabat et Yamoussoukro, leur souvenir reste vivant : mosquées, avenues, places publiques portent leurs noms pour que nul n’oublie leur sacrifice.

Lors des conférences panafricaines, leurs voix appelaient à l’unité. Mohammed V (paix à son âme) répétait : « L’Afrique est une famille ». Houphouët-Boigny (paix à son âme) disait : « La paix n’est pas un vain mot, c’est un comportement ». Deux phrases, deux héritages, une même leçon.

Aujourd’hui, l’Afrique a encore tant à apprendre de leur sagesse : gouverner pour servir, dialoguer au lieu de diviser, investir dans la jeunesse au lieu de nourrir les rancœurs. Sans la paix, tout s’effondre ; sans la dignité, tout se vend.

Mohammed V (paix à son âme) nous a laissé un Maroc fier et enraciné. Houphouët-Boigny (paix à son âme) a légué à la Côte d’Ivoire une tradition de tolérance et de dialogue. Ensemble, ils prouvent qu’on peut être fort sans être brutal, ferme sans être injuste.

Que les dirigeants d’aujourd’hui retiennent leur plus belle leçon : sans le peuple, le pouvoir est vide ; sans l’instruction, la liberté se fane ; sans la paix, l’Afrique se blesse elle-même. Puissent leurs âmes reposer en paix et que leurs prières protègent encore nos enfants.

Que chaque Africain dise leur nom avec respect et porte dans son cœur une part de leur sagesse.

Paix sur leurs âmes.

Laissez un commentaire