L ‘ Afrique ne peut plus se tromper de question !
Le monde d’aujourd’hui, qu’on le veuille ou non, obéit à la loi de l’argent. Les équilibres politiques, les dynamiques géopolitiques, et même les transformations sociales sont largement influencés par des intérêts économiques. Dans ce contexte, il est essentiel que l’Afrique prenne conscience de cette réalité et oriente son intelligence collective vers un objectif prioritaire : la création de richesses.
Trop souvent, les débats au sein du continent se concentrent sur des questions philosophiques, politiques ou historiques, qui, bien que cruciales pour l’identité et l’évolution sociétale, n’ont pas de répercussions directes sur l’amélioration des conditions de vie des populations. Pendant que le monde avance à une vitesse fulgurante grâce à l’innovation, à l’entrepreneuriat et à l’exploitation stratégique des opportunités économiques, l’Afrique ne peut pas se permettre de rester à la traîne, paralysée par des débats sans fin.
Les discussions sont importantes, mais elles ne doivent pas occuper tout l’espace. Ce dont le continent a besoin aujourd’hui, c’est d’un pragmatisme sans faille. Il faut former une nouvelle génération d’Africains capables de penser en termes économiques globaux, d’identifier les opportunités de création de valeur, et de les exploiter pour le bien commun. Cela ne signifie pas abandonner les débats intellectuels, mais les orienter de manière à ce qu’ils aboutissent à des résultats concrets, notamment la création de revenus, d’emplois et de richesses.
La clé de cette transformation réside dans une orientation vers le développement des compétences pratiques. Les jeunes Africains, en particulier, doivent être encouragés à embrasser les sciences économiques, l’entrepreneuriat, la gestion de projet, et surtout les nouvelles technologies. L’ère numérique offre des opportunités sans précédent pour générer des revenus à travers l’innovation, le commerce électronique, la fintech, et bien sûr, l’intelligence artificielle. De plus, en investissant dans des secteurs stratégiques comme l’agriculture, les énergies renouvelables, et les infrastructures, l’Afrique peut exploiter ses atouts naturels et humains pour se positionner comme un acteur clé de l’économie mondiale.
Au lieu de dépenser de l’énergie dans des discours répétitifs et des débats stériles, l’intelligence africaine doit être mobilisée pour répondre à une question centrale : comment pouvons-nous gagner de l’argent pour garantir notre indépendance économique ? En d’autres termes, l’Afrique doit adopter une mentalité axée sur l’action et l’innovation, où chaque discussion ou projet aboutit à une solution financière viable. C’est cette approche qui permettra au continent de sortir de la spirale de la dépendance et de tracer son propre chemin vers la prospérité.
Le temps est venu pour l’Afrique de se concentrer non seulement sur la défense de ses intérêts politiques, mais surtout sur la conquête de son pouvoir financier. Les grands acteurs mondiaux d’aujourd’hui, qu’il s’agisse de pays ou d’entreprises, prospèrent en générant des richesses, en contrôlant leurs ressources, et en investissant intelligemment. C’est la voie que l’Afrique doit suivre.
La véritable émancipation de l’Afrique passera par la maîtrise des leviers financiers et la création de richesses. L’ère des débats sans fin doit faire place à une ère d’actions stratégiques orientées vers la croissance économique. Les ressources humaines et intellectuelles du continent sont vastes, mais elles doivent être mobilisées dans une direction claire : celle de la création d’une économie africaine forte, indépendante et florissante, capable de rivaliser avec les autres grandes puissances du monde.
L’Afrique, riche de ses ressources naturelles et humaines, se trouve à un carrefour décisif de son développement économique. Pourtant, malgré des décennies de progrès, le continent reste trop souvent tributaire des aides internationales et des investissements étrangers, une situation qui freine son autonomie et sa prospérité. Au cœur de cette problématique se trouve une vérité incontournable : sans le contrôle effectif de son propre pouvoir financier, l’Afrique continuera d’être asservie à des forces extérieures, même si elle dispose de tous les autres atouts nécessaires à sa réussite.
La finance est le nerf de la guerre économique. Elle détermine la capacité des nations à planifier, à investir et à se développer. L’Afrique, malgré ses nombreuses richesses, ne peut espérer un avenir durable sans s’emparer des leviers financiers internationaux. Les marchés financiers mondiaux sont complexes, dominés par des experts chevronnés et des institutions puissantes, et pour que l’Afrique puisse se hisser au niveau des grandes puissances économiques, elle doit former et promouvoir ses propres experts de la finance internationale.
Il est impératif que le continent mette en place des structures de formation solides, en créant des centres d’excellence dédiés aux métiers de la finance. Ces experts doivent être capables de naviguer dans les rouages des marchés financiers, des fonds d’investissement, et des mécanismes économiques internationaux. De plus, ils doivent posséder une vision africaine, adaptée aux réalités du continent, tout en étant en phase avec les standards mondiaux. La maîtrise des outils financiers n’est pas simplement une question technique, mais bien un enjeu stratégique de souveraineté.
Aujourd’hui, avec les progrès fulgurants de l’intelligence artificielle (IA), l’Afrique dispose d’une opportunité unique pour combler le fossé qui la sépare des grandes économies mondiales. L’IA permet d’accélérer l’analyse des données financières, de prédire les tendances du marché, et de prendre des décisions éclairées avec une précision inédite. En combinant l’expertise financière avec les outils technologiques de l’IA, le continent peut non seulement renforcer ses capacités, mais aussi innover dans la création de nouveaux modèles économiques adaptés à ses spécificités.
La création de fonds d’investissement africains gérés par des personnalités locales, aguerries à l’art de la finance internationale, est essentielle. Ces fonds, en partenariat avec les gouvernements, les entreprises et les communautés locales, pourraient investir dans des secteurs stratégiques comme les infrastructures, l’énergie, l’agriculture, ou encore la technologie. Plutôt que de dépendre des financements extérieurs, l’Afrique doit se donner les moyens de mobiliser ses propres ressources et de réorienter les investissements vers ses priorités de développement.
L’Afrique ne peut espérer un véritable renouveau sans s’emparer de son destin financier. La formation d’une élite financière africaine, couplée aux nouvelles technologies, est la clé pour garantir une souveraineté économique durable. L’intelligence artificielle, loin d’être une menace, peut être un levier puissant pour propulser le continent sur la scène mondiale, à condition que l’Afrique saisisse cette opportunité. Le pouvoir financier ne se demande pas, il se conquiert.
It is time to make money.
Nasrallah Belkhayate