Interview avec Nasrallah Belkhayate, Président de la Fondation Trophée de l’Africanité
Q : Vous êtes le fondateur de la Fondation Trophée de l’Africanité. Pouvez-vous nous expliquer ce qui vous a motivé à créer cette initiative en 2018 ?
R : La création de la Fondation Trophée de l’Africanité est née d’un profond besoin de réaffirmer les valeurs uniques de notre continent. J’ai été témoin, tout au long de ma vie, de la richesse culturelle, sociale et humaine de l’Afrique, mais aussi des défis auxquels elle est confrontée. Mon objectif était de créer un mouvement apolitique et areligieux, capable de rassembler, d’unir et de célébrer ces valeurs. C’est une initiative pour nous rappeler, nous, Africains notre potentiel et notre rôle dans la construction d’un avenir prospère, aussi bien pour le continent que pour le monde.
Q : Votre Fondation est entièrement financée par vos fonds propres. Pourquoi ce choix d’indépendance économique ?
R : L’indépendance est une valeur clé pour moi. En ne dépendant d’aucune organisation internationale ou financement extérieur, nous avons la liberté de rester fidèles à notre vision et de maintenir une neutralité totale. Cela nous permet d’agir avec intégrité et d’éviter toute influence politique ou idéologique. Je crois que cette autonomie inspire confiance et démontre notre engagement sincère envers la cause de l’Africanité.
Q : Vous avez été élu Meilleur Artisan du Développement en Afrique en 2023. Que représente cette reconnaissance pour vous ?
R : Cette distinction est avant tout une reconnaissance collective. Elle met en lumière le travail de la Fondation et des nombreuses personnes qui s’engagent pour le développement de l’Afrique. C’est un honneur personnel, bien sûr, mais aussi une motivation pour continuer à œuvrer, à honorer les initiatives sociales et humaines qui transforment le continent. Décorer plus de dix chefs d’État et valoriser 300 projets sociaux, c’est un privilège qui donne un sens à ce que je fais.
Q : Vous avez une vision ambitieuse pour 2025 : rapprocher les diasporas africaines de leurs pays d’origine. Comment comptez-vous réaliser cela ?
R : Le lien entre les diasporas africaines et leurs pays d’origine est essentiel pour le développement économique et culturel de notre continent. Nous prévoyons d’organiser des événements, des conférences, et de créer des plateformes d’échange. L’idée est de permettre aux membres de la diaspora de contribuer activement au progrès de leurs pays tout en renforçant leur sentiment d’appartenance. C’est un projet ambitieux, mais indispensable pour l’avenir de l’Afrique.
Q : Vous êtes également écrivain. Vos ouvrages se concentrent sur la vision royale et les régions. Quelle est votre démarche dans l’écriture ?
R : Mon écriture est un prolongement de mon engagement. Je souhaite raconter l’histoire de l’Afrique à travers ses succès, ses défis et ses opportunités. Promouvoir la vision royale, c’est aussi mettre en avant une dynamique de progrès et d’unité qui peut inspirer non seulement l’Afrique, mais le monde entier. Mes ouvrages se veulent etre des ponts entre les cultures, les régions et les générations, pour rappeler que chaque geste, aussi petit soit-il, peut contribuer au miracle africain.
Propos recueillis par Mohamed Jilou (Journal Hakaik24)