Alain Delon, l’un des derniers monstres sacrés du cinéma français, nous a quittés le matin du dimanche 18 août à l’âge de 88 ans. Ce départ marque la fin d’une époque, celle d’un homme qui, au-delà de son immense carrière artistique, a su tisser des liens profonds et sincères avec le Maroc, un pays qui l’a toujours tenu en haute estime.

Décrit par la presse marocaine comme « un grand ami du Maroc », Alain Delon a été honoré à deux reprises par notre royaume en 2003. Le prince héritier Moulay Rachid, frère du roi Mohammed VI, lui remit la décoration de l’Ordre du Wissam Alaouite, la plus prestigieuse distinction marocaine. Cette reconnaissance fut suivie de l’Étoile d’Or du Festival International du Film de Marrakech (FIFM), remise par l’illustre actrice italienne Claudia Cardinale.

Alain Delon effectuait des séjours réguliers dans notre pays, où il possédait un somptueux riad à Marrakech, acquis au début des années 1980. Ce riad, qui appartenait auparavant à l’industriel américain Paul Getty, est un véritable bijou architectural, surnommé « le Palais des plaisirs » pour les nombreuses personnalités qu’il accueillait.

L’attachement d’Alain Delon au Maroc s’est également manifesté par son soutien indéfectible à la question du Sahara marocain. En juin 2010, lors d’une interview avec la MAP, il déclarait que le Sahara était « primordial dans l’esprit de l’ensemble des Marocains » et soulignait « l’impératif d’aider ces Marocains prisonniers des Algériens à Tindouf ». Ses paroles ont profondément résonné au Maroc, où elles sont encore souvent rappelées.

Le départ d’Alain Delon laisse un grand vide dans le cœur de ceux qui l’ont connu, et aussi dans le cœur de tous les Marocains qui l’ont toujours considéré comme un ami sincère. Son amour pour notre pays et son respect pour notre culture resteront à jamais gravés dans nos mémoires.

Au revoir, Monsieur Delon. Le Maroc se souviendra toujours de vous.