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En attaquant Rachida Dati, Malika Sorel prouve surtout son incapacité à accepter la réussite d’une femme qui incarne pleinement cette France moderne !
Il est des figures publiques dont la parole, loin d’élever le débat, l’empoisonne. Malika Sorel en fait partie. Se présentant comme la gardienne intransigeante de l’identité française, elle s’accroche à une vision rigide et dépassée de la République, une vision qui exclut plus qu’elle ne rassemble. Sa dernière attaque contre Rachida Dati en est une nouvelle illustration : une polémique stérile, une attaque gratuite qui révèle bien plus ses propres obsessions que la moindre faute de la ministre de la Culture.
Que reproche-t-elle exactement à Rachida Dati ? D’avoir dans son bureau une photo de sa mère décédée, portant le voile. Il faut une étroitesse d’esprit affligeante pour y voir un manquement aux valeurs républicaines. La laïcité ne consiste pas à effacer les souvenirs personnels ni à interdire l’expression des liens familiaux. La loi de 1905 garantit la liberté de croire ou de ne pas croire, elle ne dicte pas le contenu des mémoires intimes. En s’attaquant à ce symbole privé, Malika Sorel détourne la laïcité de son véritable sens et tente de la transformer en outil d’exclusion.
Mais cet écart n’est pas un cas isolé. Malika Sorel s’est toujours illustrée par une vision rigide et archaïque de l’intégration, exigeant des individus issus de l’immigration qu’ils renient leurs racines pour prouver leur loyauté à la nation. Une posture qui, loin de renforcer la République, l’appauvrit et la rétrécit. Elle refuse d’admettre que la France d’aujourd’hui se construit dans la diversité, dans la reconnaissance de tous ses enfants, sans leur imposer une injonction à l’oubli.
En attaquant Rachida Dati, Malika Sorel prouve surtout son incapacité à accepter la réussite d’une femme qui incarne pleinement cette France moderne, à la fois ancrée dans ses valeurs républicaines et fidèle à son histoire personnelle. Une France qui ne demande à personne de choisir entre son héritage familial et son engagement républicain.
Plutôt que de multiplier les polémiques inutiles et de chercher à diviser, Malika Sorel ferait bien de comprendre que la République n’a pas besoin de gardiens qui excluent, mais de citoyens qui rassemblent. Une leçon qu’elle refuse obstinément d’apprendre.