Lors du Dialogue sur la Prospérité en Afrique (APD) 2024, tenu du 25 au 27 janvier dans les collines d’Aburi au Ghana, les participants ont reconnu l’Afrique comme un potentiel centre économique mondial. Malgré les perspectives économiques actuelles, l’Afrique, riche en ressources naturelles et en capital humain, est indéniablement la région au développement le plus rapide au monde. Pour atteindre son plein potentiel, le continent doit se concentrer sur des stratégies clés.

Quatre points focaux ont été identifiés comme essentiels pour la réalisation de ce potentiel : renforcement des produits du continent, amélioration de l’agriculture, exploitation de la chaîne de valeur mondiale via les ressources naturelles et stimulation du commerce intracontinental. Des initiatives telles que l’entrée sans visa, déjà en cours dans des pays comme le Ghana, le Rwanda et le Kenya, ont été mises en avant pour renforcer le commerce intra-africain.

Le programme a souligné l’importance de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui pourrait augmenter le commerce intra-africain jusqu’à environ 3 200 milliards de dollars américains. En ce qui concerne la chaîne de valeur mondiale, l’accent a été mis sur les raffineries, avec l’exemple de la raffinerie de Dangote au Nigeria, la plus grande du continent. Il est recommandé que les gouvernements des pays africains riches en pétrole encouragent le développement de raffineries intégrées.

En matière d’agriculture, l’accent est mis sur l’investissement accru dans ce secteur, avec un soutien substantiel aux petits exploitants agricoles. L’augmentation de la productivité agricole est cruciale pour renforcer la production alimentaire.

Le commerce intra-africain, actuellement limité par des barrières commerciales et un manque de diversification, doit être amélioré. La simplification des procédures douanières et la réduction des barrières commerciales sont des mesures clés pour intégrer l’Afrique dans les chaînes de valeur régionales et mondiales.

Enfin, le programme souligne la nécessité d’impliquer davantage les femmes dans le commerce intra-africain, reconnaissant leur rôle important dans la main-d’œuvre et leur potentiel entrepreneurial. L’engagement des femmes favorise l’égalité des sexes et améliore la résilience des économies africaines.

Des pays tels que la Tanzanie, le Zimbabwe et le Malawi sont déjà en avance en matière de diversification, montrant la voie à suivre pour le continent africain.

Nasrallah Belkhayate