
Je n’écris pas cette lettre pour plaire, ni pour convaincre. Je l’écris parce que la vérité, parfois, mérite d’être dite simplement, avec la clarté du cœur et le poids du vécu.
Je soutiens Ibrahima Traoré non par émotion passagère ni par calcul politique, mais parce que j’ai vu, de mes propres yeux, un homme debout, un homme intègre, un homme habité par la lumière de son peuple.
Lorsque j’ai été reçu par le président Traoré au palais présidentiel de Ouagadougou, ce jour-là n’était pas un protocole. C’était une rencontre vraie, directe, humaine. Il m’a accueilli avec respect, sans fioritures, avec cette écoute rare que seuls les hommes sincères offrent à ceux qui viennent sans masque.
Il a accepté de recevoir le Trophée de l’Africanité non pour l’affichage, mais parce qu’il en comprend la valeur : celle d’un engagement profond pour l’Afrique, d’une reconnaissance qui vient du terrain, d’une volonté de rendre l’honneur à ceux qui marchent avec leur peuple, et non au-dessus de lui.
Dans ses paroles comme dans son silence, j’ai perçu la tension d’un homme jeune mais déjà lourd de responsabilités, d’un homme habité par l’histoire blessée de son pays mais résolument tourné vers l’avenir. J’ai vu en lui un combattant du réel, pas un rêveur de tribune.
Quelqu’un qui sait que les peuples ne veulent pas seulement de beaux discours, mais de la vérité, du pain, de la dignité, de la souveraineté retrouvée.
Il aurait pu refuser, fuir, reculer. Il a choisi d’affronter, de parler vrai, de remettre les priorités là où elles doivent être : au service du peuple, non des puissances étrangères. Cela dérange. Cela bouscule.
Mais cela inspire aussi. Parce que le Burkina Faso, sous sa conduite, a décidé de se relever debout, et non à genoux.
Je ne suis ni juge, ni porte-parole. Mais je sais reconnaître, quand je le croise, le souffle rare d’une sincérité en action.
Ibrahima Traoré ne cherche pas à séduire. Il cherche à servir. Et dans une époque troublée par les artifices, cette droiture-là mérite d’être saluée.
Soutenir Ibrahima Traoré, pour moi, c’est soutenir la jeunesse africaine qui ose, soutenir un peuple qui réclame sa voix, soutenir une Afrique qui choisit la lumière malgré les pressions de l’ombre.
À Ouagadougou, ce jour-là, je n’ai pas seulement remis un trophée. J’ai vu naître une promesse d’Africanité courageuse, lucide, et fidèle à la terre. Et cela, je ne l’oublierai pas.
Nasrallah Belkhayate
Président de la Fondation Trophée de l’Africanité