Mohammed V et Sékou Touré : Deux Pères de la Dignité Africaine (paix à leurs âmes)

Dans le grand livre de l’Afrique libre et digne, certains noms brillent comme des prières vivantes et rappellent à chaque génération que la liberté, pour être vraie, doit être conquise par le courage et protégée par l’unité. Parmi ces noms, deux géants se dressent, liés par la même foi dans l’homme africain : Sa Majesté le Roi Mohammed V (paix à son âme) et le Président Ahmed Sékou Touré (paix à son âme). Tous deux ont porté sur leurs épaules le poids de l’espoir d’un continent qu’on disait trop fragile pour se tenir debout.

Et pourtant, ils ont prouvé que l’Afrique, quand elle se souvient de sa dignité, est plus forte que tous les empires. Mohammed V (paix à son âme) fut ce roi juste et humble qui sut dire « Non » à l’humiliation et « Oui » à la patience et à la foi. Quand en 1953, la France voulut briser son autorité en l’exilant avec sa famille, il accepta sans plier, convaincu que le Maroc ne mourrait jamais tant que son peuple porterait son nom dans chaque prière.

À son retour triomphal, il déclara : « Je suis heureux de rentrer dans mon pays pour continuer avec mon peuple la lutte pour l’indépendance ». Ces mots, gravés dans les cœurs, sonnent encore aujourd’hui comme une promesse tenue. De l’autre côté, Sékou Touré (paix à son âme) fut ce jeune homme fougueux qui n’avait pas peur de regarder un empire droit dans les yeux.

Face à De Gaulle, il prononça sa phrase de feu : « Nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage ». Par ces mots, il rendit possible l’impensable : qu’un peuple africain ose dire « Non » et choisisse de marcher seul plutôt que de vivre courbé. Ces deux hommes ne se connaissaient pas seulement par la diplomatie ; ils se comprenaient par l’âme.

Tous deux savaient qu’une indépendance arrachée sans conscience est une illusion. Ils savaient que le vrai combat commence après la victoire : nourrir le peuple, instruire l’enfant, soigner le malade, protéger la terre. Mohammed V (paix à son âme) répétait : « Un roi est serviteur de son peuple ».

Sékou Touré (paix à son âme) rappelait : « Un peuple conscient de ses droits est invincible ». Ces paroles montrent que le pouvoir n’est rien s’il n’élève pas l’homme. Leur relation fut un respect mutuel : l’un voyait en l’autre le frère courageux qui osait dire tout haut ce que beaucoup taisaient.

Lors de sommets panafricains, leurs voix portaient la même vision : unir les peuples frères, inventer un modèle africain pour les Africains. Pour eux, l’unité n’était pas un slogan mais une armure contre la division, la manipulation et le néocolonialisme.

Mohammed V (paix à son âme) soutint de nombreux mouvements de libération : Algérie, Afrique de l’Ouest, jusqu’à l’Asie et la Palestine. Il disait : « Notre combat est pour l’homme ». Sékou Touré (paix à son âme) fit de Conakry une maison pour tous les combattants de la liberté.

Son message était clair : « L’homme africain doit être maître de lui-même ». Ensemble, ils comprirent avant l’heure que sans éducation, l’indépendance est une coquille vide. Ils bâtirent des écoles, envoyèrent des jeunes étudier au loin, exigèrent qu’on enseigne l’histoire africaine aux enfants.

Car ils savaient qu’un peuple ignorant de ses héros est un peuple sans force. Dans chaque mosquée et chaque village du Maroc, Mohammed V (paix à son âme) est encore aujourd’hui ce roi-père que l’on évoque avec fierté. En Guinée, Sékou Touré (paix à son âme) reste ce leader inflexible qui donna à son peuple la confiance d’exister libre.

Partout en Afrique, leurs noms sont cités ensemble comme deux colonnes de la dignité. Les jeunes d’aujourd’hui doivent entendre leurs discours et comprendre que leur héritage est vivant. À une époque où le monde impose de nouveaux pièges, l’Afrique doit se souvenir de leur courage.

Mohammed V (paix à son âme) est parti laissant un Maroc plus uni que jamais. Sékou Touré (paix à son âme) est parti laissant une Guinée debout malgré les épreuves. Leur plus grand cadeau est cette force qui habite encore leurs peuples.

Aujourd’hui, face aux crises, aux dettes, aux divisions, il faut relire leurs paroles : « Un peuple sans conscience est un peuple sans avenir », disait Sékou Touré (paix à son âme). Et Mohammed V (paix à son âme) rappelait : « Le Maroc est un arbre dont les racines plongent en Afrique ».

Ces phrases simples résument tout : enracinement, solidarité, confiance.  Que ceux qui gouvernent aujourd’hui n’oublient jamais que sans le peuple, le pouvoir perd sa légitimité, que sans l’instruction, la liberté s’étiole, et que sans l’unité, l’Afrique reste à la merci des vents contraires.

Que Dieu, dans Sa miséricorde infinie, accorde la paix à leurs âmes et fasse naître parmi nous de nouveaux bâtisseurs, porteurs de dignité et de fraternité. Que chaque enfant d’Afrique dise leurs noms avec respect et marche dans leurs pas : debout, libre et digne.

Paix sur leurs âmes.

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