La Fondation Trophée de l’Africanité alerte sur une réalité méconnue mais bouleversante, chaque année en France près de 1 000 personnes sont inhumées sous X, des défunts sans nom, sans famille présente, sans reconnaissance, une tragédie silencieuse qui interroge notre société sur le sort réservé aux plus vulnérables, aux oubliés de la rue, aux isolés de la vie./

Des hommes et des femmes dont l’existence se termine dans l’anonymat total, enterrés dans des fosses communes ou des carrés anonymes, numérotés au lieu d’être nommés, privés de cette identité qui aurait dû les accompagner jusque dans la mort, un système où les corps non identifiés sont conservés pendant plusieurs années avant d’être inhumés ou crématisés, une pratique qui, si elle répond à des considérations budgétaires et administratives, efface irrémédiablement toute possibilité de reconnaissance future, privant des familles d’une ultime chance de retrouver leurs proches;

la Fondation Trophée de l’Africanité appelle à une prise de conscience collective, à des dispositifs plus humains pour assurer le droit fondamental à l’identité, à la dignité même dans la mort, à un engagement des institutions pour renforcer les moyens d’identification et permettre à chaque être humain de reposer en paix, non pas comme un numéro mais comme une vie ayant compté.