France : Pour une Démocratie Inclusive

Je prends la parole aujourd’hui en tant que président de la Fondation Trophée de l’Africanité, mais surtout en tant que fervent défenseur de la justice et de l’égalité.

Je veux plaider  en faveur d’un droit fondamental, celui qui incarne la voix de chaque citoyen dans une démocratie digne de ce nom : le droit de vote pour tous, sans distinction d’origine ethnique ou de couleur de peau.

Ce droit, qui doit être le pilier de toute société juste, ne peut continuer à être entravé par des discriminations systémiques qui divisent et affaiblissent notre cohésion nationale.

La France, cette patrie des droits de l’Homme, limite encore ce droit de vote aux seuls citoyens français et européens, laissant à l’écart une part significative de notre société, notamment nos frères et sœurs d’origine africaine et arabe.

Ces hommes et ces femmes, qui contribuent quotidiennement à la prospérité et à la richesse de cette nation, en tant que travailleurs, entrepreneurs, et membres actifs de leurs communautés, se retrouvent aujourd’hui exclus d’un processus démocratique auquel ils ont pourtant droit.

Cette exclusion, mes amis, crée un fossé dangereux entre ces citoyens et les institutions censées les représenter.

Comme aime à le répéter Madame Rachida Kaaout, présidente du Haut commissariat des diasporas africaines, la demande pour l’ouverture du droit de vote aux étrangers lors des élections municipales de 2026 n’est pas simplement une revendication politique. Elle exprime une aspiration profonde à l’inclusion, un besoin de reconnaissance et de justice.

Les Africains vivant en France, souvent des contribuables modèles, se sentent marginalisés par un système qui, aujourd’hui encore, refuse d’entendre leur voix. En leur accordant ce droit, nous ne faisons pas simplement un geste politique, nous adressons un message fort : chaque citoyen qui participe à la vie de cette nation mérite d’être entendu.

Ce combat n’est pas uniquement une question de droits civiques, c’est aussi une responsabilité morale que nous portons. En tant que nation, nous devons changer notre regard sur la diversité et la considérer pour ce qu’elle est véritablement : une force, une richesse.

Les témoignages de mères africaines désespérées par les obstacles auxquels leurs enfants diplômés font face dans le marché du travail révèlent un problème plus vaste que nous devons résoudre.

La France ne peut prétendre à la grandeur si elle ignore les talents et les compétences de ses citoyens, quelle que soit leur origine.

En inscrivant fermement la non-discrimination dans nos lois, nous faisons un pas vers une société plus juste, où chacun a sa place et peut contribuer à l’avenir collectif.

Il est temps pour la France de suivre l’exemple des autres pays européens, comme le Luxembourg ou la Suède, qui ont déjà accordé le droit de vote aux étrangers résidents, renforçant ainsi leur cohésion sociale et leur représentation démocratique.

Nous devons nous engager fermement pour que ce droit soit reconnu à tous, qu’ils soient d’origine arabe ou africaine, afin qu’ils puissent pleinement participer à la vie politique de notre nation.

En tant que président de la Fondation Trophée de l’Africanité, je me tiens ici pour exhorter chacun à voir au-delà de ce simple appel législatif.

Ce que nous proposons ici, c’est un appel à l’unité nationale, à une France où chaque voix compte, où chaque citoyen, quelle que soit son origine, peut peser sur son avenir et celui de ses enfants.

La France est une République fondée sur la liberté, la fraternité et l’égalité, y compris dans le droit de vote.

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