L’Afrique : Enjeu de la Coopération Internationale
Il est plus urgent de semer les graines de la coopération et de la solidarité que de prononcer de grands discours pleins de promesses et de bonne volonté. Dans cette nouvelle ère marquée par l’intelligence artificielle, des milliers, voire des millions de jeunes et de moins jeunes ont trouvé leur indépendance financière. Ils ont exploré les horizons numériques, découvrant un monde où les frontières s’effacent devant les possibilités infinies du virtuel.
Nous sommes à l’aube d’une ère artificielle, où les potentialités de chaque individu sont démultipliées par la technologie. Si un pays d’Afrique a pris de l’avance dans un domaine particulier, pourquoi attendre ? Il faut saisir cette opportunité, en tirer parti et avancer ensemble, surtout lorsque des accords de fraternité, forgés dans le feu de l’histoire, ont été confirmés et solidifiés.
Cependant, il ne suffit pas de signer des conventions intra-africaines. Combien d’entre elles ont réellement atteint leur but, matérialisant les aspirations inscrites sur le papier ? On parle d’éducation et de savoir, mais de quel savoir s’agit-il ? Est-ce le savoir livresque, figé dans les bibliothèques poussiéreuses, ou le savoir vivant, nourri par les expériences partagées, les innovations et la créativité ?
L’éducation en Afrique doit être celle qui éveille les esprits à la richesse de notre héritage et qui les prépare à relever les défis de demain. C’est une éducation qui enseigne la coopération, la solidarité et l’entraide. C’est une éducation qui incarne les valeurs africaines, tout en intégrant les avancées technologiques et scientifiques du monde moderne.
En Afrique, l’essentiel est cette capacité à se voir les uns les autres comme des frères et des sœurs, à reconnaître que notre avenir est entrelacé. L’essentiel est de comprendre que chaque enfant africain porte en lui le potentiel de changer le monde, mais ce potentiel ne peut éclore que si nous l’arrosons avec les eaux de la coopération et de la solidarité.
Il est temps de mettre de côté les promesses non tenues et de se concentrer sur l’action concrète. Enseignons à nos enfants non seulement à lire et à écrire, mais aussi à aimer et à s’entraider. Apprenons-leur que leur force réside dans l’unité, et que chaque réussite individuelle contribue à l’élévation collective.
Dans cette quête, l’intelligence artificielle n’est pas un obstacle, mais un allié. Utilisons-la pour connecter nos esprits, pour partager nos connaissances et pour bâtir un avenir où chaque Africain, jeune ou vieux, peut s’épanouir et prospérer. C’est ainsi que nous honorerons nos ancêtres et préparerons une Afrique digne pour les générations à venir.
Les réclamations et la culpabilité sont la force du faible d’esprit. Elles n’offrent qu’un refuge temporaire, une échappatoire à la responsabilité et à l’action. Ceux qui se complaisent dans la plainte et le blâme ne font que renforcer leur impuissance et perpétuer l’immobilisme. Prendre son destin en main exige du courage, de la vision et une volonté inébranlable de trouver des solutions concrètes aux priorités des nouvelles générations. Voilà le savoir véritablement utile et fécond.
Il est impératif de comprendre que l’avenir ne se construit pas en se lamentant sur les erreurs du passé, mais en prenant des mesures audacieuses et innovantes pour répondre aux défis actuels. Chaque génération porte en elle les espoirs et les aspirations de ses ancêtres, mais elle doit également forger son propre chemin, en s’appuyant sur les leçons du passé pour créer un avenir meilleur.
Pour les jeunes d’Afrique, cela signifie identifier les problèmes pressants de leur temps et y répondre avec des solutions adaptées à leur réalité. L’éducation doit se focaliser sur les compétences pratiques et les savoir-faire qui permettent de transformer les idées en actions tangibles. Les nouvelles générations doivent être encouragées à entreprendre, à innover et à collaborer au-delà des frontières traditionnelles.
L’intelligence artificielle et les technologies numériques offrent des opportunités sans précédent. Elles permettent de dépasser les limitations géographiques, de connecter des esprits brillants à travers le continent et de créer des réseaux de coopération qui transcendent les barrières culturelles et linguistiques. En exploitant ces outils, les jeunes Africains peuvent non seulement devenir autonomes financièrement, mais aussi des acteurs clés du développement durable et inclusif de leur région.
Cependant, il ne suffit pas de posséder des outils modernes. L’esprit qui les utilise doit être animé par une volonté de changement et une détermination à contribuer positivement à la société. L’Afrique a besoin de leaders visionnaires, de penseurs créatifs et de travailleurs acharnés qui comprennent que chaque action, aussi petite soit-elle, peut avoir un impact significatif.
Il est crucial d’encourager une mentalité de solution plutôt que de problème. Chaque obstacle doit être vu comme une opportunité d’apprentissage et de croissance. Les jeunes doivent être formés non seulement à identifier les défis, mais aussi à concevoir et à mettre en œuvre des solutions innovantes et durables. Ils doivent apprendre à collaborer, à partager leurs connaissances et à construire des ponts de coopération qui renforcent la solidarité et l’unité africaine.
Le savoir utile et fécond est celui qui se traduit par des actions concrètes et des résultats tangibles. Il est celui qui améliore la vie des communautés, qui crée des opportunités économiques et qui favorise l’inclusion sociale. En prenant leur destin en main, les jeunes Africains peuvent devenir les architectes d’un avenir radieux, où chaque individu a la chance de réaliser son potentiel et de contribuer à la prospérité collective.
En Afrique, cet essentiel réside dans notre capacité à transformer nos rêves en réalités, à bâtir un avenir où la connaissance est au service de l’humanité, et où chaque action est guidée par les valeurs de coopération, de solidarité et d’amour fraternel. C’est ainsi que nous pourrons véritablement honorer notre héritage et préparer une Afrique digne de ses enfants et de ses aïeux.
L’avenir de l ‘Afrique, disons le sans ambages, va dépendre de cette capacité africaine à se mobiliser autour de ce fameux et précieux savoir qui fédère, qui apporte sans détour l’autonomie mentale et économique du citoyen ! En parfaite harmonie avec cette solidarité internationale.
Nasrallah Belkhayate