L’Afrique change. Le monde la regarde enfin, non plus comme une promesse lointaine, mais comme une force vivante, lucide, debout. Et pourtant, qui raconte cette Afrique ? Qui traduit ses silences, éclaire ses pactes, capte ses véritables mouvements ? Trop souvent, notre continent est décrit de l’extérieur, analysé à travers des prismes étrangers, réduit à ses blessures plus qu’à ses visions. C’est face à cette urgence narrative que naît aujourd’hui Le Journal de l’Afrique Atlantique.
Ce journal n’est pas une vitrine. Il est un instrument de conscience, une boussole stratégique, un souffle éditorial au service d’une Afrique souveraine, ouverte et maîtresse de ses alliances. Il portera la voix des bâtisseurs discrets, des diplomates de terrain, des entrepreneuses audacieuses, des chercheurs de paix, des artistes de la vérité, des leaders de la sobriété. Il s’ancrera dans l’espace atlantique, cet horizon qui relie le Maroc, l’Afrique de l’Ouest, les Caraïbes et les Amériques, pour poser les bases d’un nouveau pacte : un pacte de dignité, d’intelligence et de coopération.
Le Journal de l’Afrique Atlantique ne sera ni neutre ni passif. Il prendra parti pour les valeurs. Il racontera l’unité dans la diversité. Il assumera ses engagements : une Afrique actrice du multilatéralisme, exigeante dans les partenariats, confiante dans sa jeunesse, et fière de ses racines spirituelles. Il défendra le génie africain, celui qui ne crie pas mais qui avance, celui qui ne copie pas mais qui crée, celui qui ne se plaint pas mais qui propose.
Chaque numéro sera un hommage. À celles et ceux qui bâtissent dans l’ombre. À ceux qui refusent de choisir entre modernité et identité. À ceux qui voient dans l’Atlantique non pas un mur mais un pont. À ceux qui pensent que les mots peuvent faire naître les mouvements. Car ce journal est aussi une plume militante, un espace de résistance douce, un laboratoire d’idées utiles.
Je crois profondément que l’avenir de notre diplomatie, de notre économie et de notre culture passe par un récit africain maîtrisé, incarné et affirmé. Et je crois, avec humilité mais détermination, que Le Journal de l’Africanité ou encore de l’Afrique Atlantique sera un outil de ce récit nouveau.
L’Afrique Atlantique n’est plus seulement un littoral. Elle est au centre. Et désormais, elle a son journal.
Nasrallah Belkhayate
Président de la Fondation Trophée de l’Africanité
Fondateur du Journal de l’Afrique Atlantique
