Coups de Coeur

Danialand Waterpark, un parc-phare de l’Atlantique africain

Par Nasrallah Belkhayate

Au cœur du Maroc atlantique, là où les vents de l’histoire rencontrent les rêves des bâtisseurs, émerge une initiative singulière qui mérite l’attention du continent tout entier : Danialand. Ce projet, à la fois enraciné dans la terre et tourné vers les étoiles, est bien plus qu’un lieu. C’est un symbole. Un signal fort envoyé à la jeunesse africaine. Une vision incarnée de ce que peut être un développement enraciné dans les valeurs africaines, inspiré par la nature, nourri par la culture et soutenu par une volonté de rayonnement collectif.

Danialand Waterpark, c’est d’abord une rencontre entre l’intuition et la détermination. C’est le fruit d’un esprit visionnaire qui a su regarder une terre comme on regarde un trésor caché : avec amour, respect, patience et espérance. Là où d’autres ne voyaient qu’un espace vide, le fondateur de Danialand a vu un écrin. Un écrin pour y déposer les graines d’un futur où la dignité humaine, la beauté du paysage et l’hospitalité des cœurs composent une partition nouvelle.

En cela, Danialand rejoint l’esprit d’Agadir, la grande sœur atlantique, la ville-phare reconstruite sur ses ruines avec la force du courage marocain. Agadir est le symbole de la renaissance, de la résilience, de la vision royale d’un Maroc fort de ses racines amazighes, sahariennes, arabes et africaines. Et c’est cette même flamme que l’on retrouve dans Danialand, comme un reflet miniature du miracle d’Agadir, appliqué à l’échelle d’un site naturel porteur d’un souffle nouveau.

Mais Danialand  ne se contente pas de s’aligner sur des modèles. Il propose. Il innove. Il dérange même parfois, tant sa liberté de ton et de forme est rare dans le paysage du développement territorial. Il invente un vocabulaire nouveau, où la nature est partenaire, où la jeunesse est actrice, où l’entrepreneuriat est une forme d’expression poétique. C’est un territoire-laboratoire. Une œuvre vivante. Un chantier d’avenir qui accueille les artistes, les penseurs, les cultivateurs, les pédagogues, les rêveurs et les réalistes.

Il ne s’agit pas ici d’un simple projet touristique. Ce serait réducteur. Danialand est un écosystème de sens. Un site où l’on pense, où l’on transmet, où l’on cultive les terres autant que les consciences. Il s’y développe des activités agricoles durables, des résidences de création, des espaces de formation, et même des lieux de silence, pour renouer avec soi-même et avec les rythmes naturels de la vie.

C’est cela que la Fondation Trophée de l’Africanité salue aujourd’hui. Nous y reconnaissons les traits fondamentaux de ce que nous appelons l’Africanité : le respect de la terre, le soin des autres, la valorisation des cultures, le courage de créer en toute liberté. Danielland nous rappelle que l’Afrique n’est pas en attente de modèles venus d’ailleurs. Elle en produit. Elle en invente. Elle les habite avec une force douce qui désarme les sceptiques et séduit les convaincus.

La région d’Agadir, dans cette dynamique, bénéficie d’un nouveau souffle d’inspiration.Danialand agit comme un aimant. Il attire les regards. Il invite au dialogue entre les générations, entre les mondes urbains et ruraux, entre la nature sauvage et les projets modernes. Il relie. Il éclaire. Il oriente. Il agit comme un parc-phare, à la manière de ces feux allumés sur la côte pour guider les navires vers un port sûr. Ce phare n’est pas de béton. Il est fait de rêves accomplis, de chemins tracés, de valeurs incarnées. Il brille dans l’esprit de ceux qui cherchent à bâtir autrement.

La jeunesse marocaine, et plus largement africaine, a besoin de tels repères. Dans un monde saturé d’images, de crises, de pertes de repères, Danialand rappelle une vérité fondamentale : le lien au sol, au vivant, au temps long est une richesse inestimable. C’est un remède à la fuite en avant. C’est une école de patience et de grandeur.

Et si Danialand devenait aussi un espace de diplomatie douce ? Un lieu d’accueil pour les jeunes leaders africains, pour les artistes du continent, pour les porteurs de projets innovants ? Un lieu où l’on viendrait, non pas seulement pour voir, mais pour apprendre, transmettre, co-construire ? Ce rêve est à portée de main. Il suffit d’un souffle, d’un appui, d’une volonté partagée.

C’est pourquoi nous appelons les institutions, les fondations, les universités, les ambassades et les opérateurs culturels à soutenir cette initiative, à l’accompagner, à l’étudier, à s’en inspirer. Danialand mérite d’être connu et reconnu. Il mérite d’être protégé. Il mérite d’être raconté comme une success story africaine née d’un amour profond pour le Maroc et pour l’Afrique.

La Fondation Trophée de l’Africanité se tient prête à organiser, aux côtés de Danialand, une rencontre internationale autour des nouveaux territoires africains de sens. Une rencontre où Agadir serait naturellement le point d’ancrage, et Danialand le lieu d’inspiration. Ce binôme est une chance. Il faut l’amplifier, le connecter aux dynamiques panafricaines, le valoriser auprès des diasporas, le présenter comme un levier d’union, de paix et de prospérité.

En conclusion, nous souhaitons adresser un message d’admiration et de gratitude à celles et ceux qui ont rendu Danialand possible. Vous n’avez pas seulement bâti un lieu : vous avez éveillé un imaginaire. Vous avez rappelé, à votre manière, que l’Afrique est en marche, qu’elle avance avec confiance, qu’elle est capable de produire du beau, du durable, du collectif.

Danialand est un parc. Danialand est un phare. Danialand est un chant.

Et comme l’a déclaré Sa Majesté Mohammed V ( paix sur son âme )après le séisme de 1960 :
« Si le destin a voulu la destruction d’Agadir, sa reconstruction dépendra de notre foi et de notre volonté. »

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