Covid-19 : la gratitude des chercheurs Africains envers le Roi Mohammed VI du Maroc
L’Afrique s’en sort relativement bien sur le plan humain dans la lutte contre la propagation du Coronavirus mais doit redoubler de vigilance à travers des mesures barrières pour éviter le pic de contamination que certains observateurs prédisent pour juin prochain. Réunis le 27 mai 2020 dans la capitale camerounaise Yaoundé, experts, chercheurs et responsables des centres de recherche stratégique rassemblés au sein de la Fédération Africaine des Études Stratégiques (FAES) ont examiné le lancement par le souverain du royaume chérifien d’une initiative de Chefs d’Etat africains visant à l’établissement d’un cadre opérationnel à l’échelle continentale pour lutter contre la propagation de la pandémie du Coronavirus.
«Nous exprimons notre sincère gratitude et nos remerciements à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Roi du Maroc et leader d’Afrique, pour son initiative continentale contre la pandémie Covid-19 et notre sincère gratitude pour son inlassable effort de développement humain et durable de l’Afrique, dans l’esprit d’une solidarité panafricaine comme plaidé à maintes reprises, notamment lors de l’Appel d’Abidjan en 2014 et le discours de réintégration de l’Union Africaine en 2017» a indiqué Pr Aboya Endong Manassé, Secrétaire Général de la FAES.
Les membres de cette organisation qui se recrutent dans une trentaine de pays Africains estiment que la pandémie Covid-19 surgit alors que la situation géopolitique mondiale est très tendue, sur fond de conflits géoéconomiques conjugués à des crises financières, économiques et humaines inédites, avec comme corollaire une fuite en avant des politiques marquées par une «bataille des récits» manichéens, hostiles et accusateurs. Raison laquelle, «nous exhortons les organes de l’Union Africaine, les sous-groupements économiques régionaux, les ONG, les médias africains ainsi que toutes les forces vives du continent à soutenir, accompagner et suivre de près cette initiative jusqu’à son accomplissement », a-t-il insisté.
La propagation de la maladie combinée à l’indisponibilité des moyens suffisants de dépistage, de tests précoces, de traitements appropriés, de vaccins dont les effets seraient en tout cas en décalage avec l’urgence de la situation, font que la seule option stratégique est le confinement des milliards d’individus, certes à des degrés différents, mais avec comme conséquence une pandémie économico-financière dure à supporter. Une situation qui pourrait faire payer un lourd tribut humain et économique en Afrique en raison de la fragilité des systèmes de santé, des défaillances des infrastructures, de sa dépendance économique et du manque de solidarité préjudiciables au développement du continent.
«Fidèle à son paradigme développementaliste et humaniste à l’adresse de sa grande famille africaine, le roi Mohammed VI, l’Africain et Leader du néo-panafricanisme agissant et responsable, lance ainsi à ses confrères une initiative afro-africaine qui se veut pragmatique, orientée vers l’action et visant à établir un cadre opérationnel d’accompagnement des pays africains lors des différentes phases de gestion de la pandémie, et ce, afin d’atténuer l’impact sanitaire, économique et social de la pandémie. Nous joignons notre voix à la réaction avenante du Parlement Panafricain (PAP), organe de l’Union Africaine et représentant des populations africaines, pour saluer avec solennité et admiration la volonté créative du roi Mohammed VI l’Africain, de partager avec le continent l’expertise du Maroc en matière de monitoring de la pandémie et sa technologie pour la fabrication des équipements qui sont cruciaux pour l’endiguement de la pandémie Covid-19 », a indiqué la FAES dans sa déclaration finale.
Se félicitant du fait que les pays africains n’ont pas cédé au désarroi, à la stupeur et l’attentisme et n’ont pas compté sur le soutien étranger, la FAES salut l’initiative du Maroc présentée comme une «success story» africaine citée en exemple à l’échelle mondiale. Un exemple du leadership qui démontre s’il en était besoin que «nous, Africaines et Africains, nous pouvons nous prendre en charge en toute confiance et cesser, si évidemment nous le voulons, d’incarner indéfiniment l’image du passager clandestin du train des civilisations, alors que nous en étions le berceau».
Avec Financial Afrik